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Comme une bulle de savon...

Comme une bulle de savon...
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15 mai 2008

Après la rupture... la rupture.

Quand je relis le billet précédent, je me rends compte du chemin parcouru.

Une nuit de désespoir absolu m'a fait écrire ces mots dont je ne renie pas la plus petite des syllabes.

Puis l'acceptation, le renoncement à une forme de bonheur, la découverte d'autres joies, et l'espoir un peu dingue que tout allait être compris, digéré, apprécié.

J'ai rencontré une Elle, petit bout de nana brune et énervé. Concentré de bonheur, de gentillesse, d'amour. Une Elle qui est devenue mon Elle.

Aujourd'hui, les choses s'établissent. Le rythme est presque trouvé, les codes sont édictés. Mais Lui veille... Je n'appartiens plus, donc je n'existe plus. De mensonges en trahisons, de nuits blanches en fleuves de larmes, la compréhension n'a finalement pas jailli de là où je l'attendais et n'en viendra jamais. La confiance est rompue, le feu consumé, la passion éteinte. Et je m'apprête à changer de vie, sans lui, peut-être même sans mes enfants puisque je ne peux pas les assumer financièrement. Mes trois petits bouts, mes trois amours, je ne peux les imaginer loin de moi.

Papa a trouvé la femme idéale, celle qui marche droit et qui éduque. Celle qui aime sans nuages, avec fougue et retenue. Celle qui aime se faire embrasser sur les quais de seine au soleil couchant et qui ne brule pas de désirs innommables. Elle marche droit, elle sait où elle va, tandis que moi je divague, je me disperse et je me noie dans mon amour et mon chagrin. Elle est raisonnable et pleine d'une éthique infaillible. Ne pas le partager, ne pas me trahir. Mais dévorer mon couple en ouvrant bien grand la bouche et sans en renverser la moindre goutte sur le sol. M'avaler comme la baleine mangea Jonas, d'un seul trait.

Je suis dans le ventre de cette baleine immense, triste, seule, sans tout ce qui me constitue. Seule avec Elle, trop petite pour ce vaste monde. Je vais désormais connaitre les hommes de loi, les pensions alimentaires, les déménagements, les enfants à temps partiel et mon cœur en miettes.

Mon Elle sans mon Il, une vie nouvelle qui commence sous le plus sombre des auspices...

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25 octobre 2007

Nuit de transe

Je sais pas pourquoi je me mets dans cet état là. Ou plutôt, je sais. Parce que tout est fini à tout jamais et que je dois maintenant apprendre à faire sans, à vivre sans. Sans espoir, sans hirozon, sans moi. Et avec la trouille que tout explose, que des petits bouts de moi soient éparpillés alentour et que je sois incapable à jamais de recoller tout ça, d'en faire une entité potable, regardable, aimable. J'ai pris la plus grande décision de ma vie aujourd'hui. J'ai décidé que j'étais hétérosexuelle et qu'en plus j'en serais contente. J'en ai profité pour larguer tous mes amis, tous ceux qui m'avaient fait tellement de bien en m'aidant à ramasser ça et là les pièces d'un puzzle que j'avais si bien caché au fil des années. Leurs efforts auront été vains. Je reste ce que finalement j'ai toujours été: une personne qui vit la trouille au ventre d'être découverte, disséquée, annotée sans que l'expérimentateur n'en tire aucune leçon à la fin. Ce que je suis au fond de moi n'a plus aucune importance à présent. La coquille est là mais elle est vide. Je vais maintenant m'employer à la remplir avec les rires des enfants, le regard satisfait et amoureux de mon mari quand j'aurais prodigué un sourire à l'un ou à l'autre. Et avec un peu de chance, j'y trouverais moi-même des gratifications. En attendant, je vais aller voir un médecin lundi. Je sais qu'elle me prescrira tous les médicaments dont j'ai besoin pour m'aider à trouver une saveur à ce plat si fade désormais puisque privé de la moindre lueur d'espoir d'être moi un jour...
24 octobre 2007

Premier billet...

Un blog de plus. Pour quoi faire au juste? Pour ajouter au nombre, pour me la pêter, pour montrer mon âme? Oui, peut-être un peu, c'est vrai. Et aussi parce que si je n'écris pas, si je ne crache pas ma hargne et mon désespoir, je ne sais pas ce que je vais devenir. Allez donc, encore un blog de chieuse déséspérée de la vie... Une mère de famille de plus qui se rend compte à 40 piges qu'elle a construit sur du sable et que les omissions sur elle, loin d'avoir fait du bien à son couple, l'ont détruit lentement mais aussi sûrement que des coups de masse donnés à toute volée. Aujourd'hui, mon meilleur ami fête son anniversaire. Symboliquement, aujourd'hui, j'ai décidé de me murer vivante dans le déni, le travestissement, le mensonge et la pire des traîtrises qui soient: le refus de moi-même. J'ai quitté mes amis, j'ai jeté la clé de mon âme au fond d'un puits, j'ai fermé l'entrée de mon coeur à tout jamais.
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